26 novembre 2008

Un deux trois quatre!

Un deux trois quatre, il fallait bien débuter ces chroniques des temps obscurs par quelque chose. Avant moi il y eut les grandes chroniques de France de Froissart, celles de Lolita Séchan, ... et deux trois autres. Après moi va savoir!

Mercredi soir sur Bordeaux, la pénombre se propage peu à peu, étouffant les derniers rayons du chaud soleil de la journée. Les ombres des platanes, en face, se font plus longues, plus sombres, plus mystérieuses. Dehors, la place poursuit sa petite vie plus ou moins tranquille : le voisin du camping car d’en dessous a des invités qui discutent sur le parking ; quelques jeunes passent à vélo, d’autres vident le coffre d’une très vieille Renault 21 couleur rouille (est-ce une couleur d’ailleurs ou bien seulement les affronts du temps qui passe). Une soirée doit se préparer dans le coin au vu de la quantité de bouteilles extirpée de cette antiquité ; et profitant à la fois de la douceur retrouvée du temps et des circonvolutions musicales de Django Reinhardt, je m’évade dans mes pensées.

Voila quelques jours que j’ai emménagé sur cette place, dans cette ville de Bordeaux qui si elle m’est familière et proche n’en demeure pas moins inconnue dans sa majeure partie pour moi. Vendredi dernier pour être exact. Juste le temps pour moi le jour d’avant de quitter mon ancienne cité en bons termes. S’entend par là d’ouvrir mon compteur de constats d’assurances, de rencontrer une voiture à scooter et de m’ouvrir le coude sur la place même où deux ans durant j’avais vécu. Coïncidence dira t’on. Toujours fut il que je quittais la bonne ville du roi Henri (le seul qui compta vraiment, ou tout du moins est-ce ce que l’on raconte dans le Béarn) par une belle matinée de Septembre, direction Bordeaux.

"Quand on arrive dans une ville, on voit des rues en perspective, des suites de bâtiments vides de sens, tout est inconnu, vierge. Voilà. Plus tard on aura habité cette ville, on aura marché dans ces rues, on aura été au bout des perspectives, on aura connu ces bâtiments, on aura vécu des histoires avec des gens. Quand on aura vécu dans cette ville, cette rue on l’aura pris dix, vingt, mille fois. Au bout d’un moment, tout ça vous appartient parce qu’on y a vécu. C’est ce qu’il devait m’arriver, et je ne le savais pas encore."

"What else" qu'une citation tirée de l'Auberge Espagnole pour initier ces chroniques. Parlons en justement, ce serait l'histoire de gens comme vous et moi, de vous et de moi peut-être même. Un grand mélange en forme de texte, mélange de vraie vie (pourquoi ne pas dire la vie tout simplement?) et d'imagination débordante.. Je vais où mes pas me mènent, mais la question de la destination demeure posée ... Exercice d'écriture avant toute chose, ces Chroniques de la Salamandre n'ont pas d'autre but que de jouer un peu avec les mots, avec les maux aussi parfois. Emplies d'élucubrations intempestives, bienvenue chez la Salamandre!

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